Mise à jour MUBI (7 juillet 2011)

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Cette semaine, parmi les nouveautés MUBI, vous trouverez une petite rétrospective d’une grande réalisatrice, ainsi qu’une collaboration avec un festival de films londonien.

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London Indian Film Festival

MUBI s’associe au London Indian Film Festival, qui aura lieu au mois de juillet, pour présenter gratuitement deux films de la sélection. Dans le film Dry Red Chillies de Gaurav Pandey, disponible partout sur PlayStation 3, un acteur sur le retour qui est abonné aux rôles de figurants réussit enfin à percer. C’est une référence assumée au film La pierre philosophale de Satyajit Ray (1958). Mithun Chakraborty, qui interprète le rôle principal, a expliqué au journal Times of India que le film « parle du rêve d’un homme ordinaire, pas de moi. La vie d’un homme ordinaire ressemble à des piments rouges séchés, qui n’ont pas de goût seuls mais qui sont utilisés pour donner plus de saveur aux plats que l’on prépare. »

Le London Indian Film Festival ne tarit pas d’éloge sur The Way Home de Dr Biju Kumar (image ci-dessus), disponible uniquement au Royaume-Uni : « La jeune idole du cinéma de Malayalam, Prithviraj, joue le rôle d’un médecin dans une prison de Delhi, qui accepte de réaliser les dernières volontés d’une patiente mourante et accessoirement membre d’une unité terroriste. Celle-ci souhaite réunir son enfant de 5 ans avec son père, qu’il n’a jamais rencontré. Il y a cependant un problème : son père est à la tête d’un groupe terroriste djihad. »

Disponibilité : Partout !

Vietnam, année du cochon (Emilio de Antonio, États-Unis)

Vietnam, année du cochon (1968), nominé pour un Oscar du meilleur film documentaire, est un chef-œuvre culte qui a été réalisé par une figure éminente du film indépendant et du documentaire politique. « Le cochon dans le titre fait référence à l’implication des États-Unis au Vietnam, minutieusement passé au grill par le montage agitprop d’Emilio de Antonio », explique Fernando F Croce. « Dans son pamphlet monté avec une colère sereine, de Antonio dissèque et remet en cause l’arrogance du pouvoir des États-Unis. C’est lui qui a entrouvert la porte pour des films comme Hearts and Minds et des réalisateurs comme Michael Moore. Le cadre change mais le propos reste le même. »

Disponibilité : Royaume-Uni, Allemagne, Belgique, France et Suisse.

Tirez sur le pianiste (Francois Truffaut, France)

Jonathan Rosenbaum à propos du film Tirez sur le pianiste (1960) : « Rendez-vous compte comme c’est romantique, à quel point c’est triste, drôle et charmant… Et pourtant ! Le second long-métrage de François Truffaut, et le premier qui ait été considéré comme la quintessence de la Nouvelle vague, a été un échec total. Savoir ça nous amène à réfléchir. Cette adaptation excentrique du roman policier éponyme de David Goodis (1956) est la parfaite illustration du principe commercial suivant : on ne défie les normes d’un genre et les attentes des spectateurs qu’à ses risques et périls. Tirez sur le pianiste est un film noir qui devient véritablement blanc (grâce à des images comme les touches d’un piano ou une colline enneigée) lorsque l’intrigue est au plus sombre, et qui interrompt parfois le rire du spectateur pour lui loger une inquiétante boule dans la gorge. »

Disponibilité : Italie

Quatre films de Nina Menkes

« Depuis 25 ans et son premier long-métrage, Magdalena Viraga (1986), Nina Menkes est l’une des rares réalisatrices américains à créer des long-métrages profondément radicaux, dans la forme comme dans le fond, » a écrit Phil Coldiron dans le LA Weekly, le mois dernier. « Tout au long de ses six films, Menkes s’attache avant tout à décrire la violence sous toutes ses formes, et son approche intuitive bien qu’indirecte a permis d’explorer des territoires qui n’avaient plus été foulés par des réalisateurs américains depuis Peckinpah ou Cassavetes.”

Vous pouvez à présent visionner quatre films de Menkes sur MUBI, où que vous vous trouviez dans le monde. Après Magdalena Viraga, laissez-vous tenter par un court-métrage de 1983 : The Great Sadness of Zohara. Vous pourrez aussi découvrir Queen of Diamonds (1991), un film qui ne manqua pas de laisser le Village Voice pantois : “Menkes s’impose à nouveau comme l’une des voix les plus singulières du cinéma américain, un poète audacieux qui dessine au fil des images sa propre vision du monde ». Enfin, ne passez pas à côté de The Bloody Child (1996), une pépite que Kevin Thomas du Los Angeles Times n’a pas hésité à décrire comme : “Un chef d’œuvre… un travail artistique d’une exigence rare qui ne peut que susciter l’admiration ; l’un des cinq meilleurs films de l’année. » Gus Van Sant semble lui donner raison, puisqu’il considère The Bloody Child comme : “l’un des meilleurs films de l’année par l’une de mes réalisatrices préférées. »

Disponibilité : Partout !

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