Le jeu PS Plus du mois détaillé.
Kick & Fennick est disponible sur PS Vita depuis quelques semaines déjà, et suite à tous les retours positifs que nous avons eu sur ce jeu, avec mon collègue du PlayStation Blog allemand nous avons décidé d’en savoir plus sur sa création et les développeurs à l’origine. Voici donc une interview exclusive de Laurens et Vincent, du studio Jaywalkers Interactive, installé aux Pays-Bas.
PlayStation Blog : quelle fut votre inspiration pour créer un jeu d’aventure Jump and Run (Sauter et Courir) sur PS Vita ? (À part bien sûr pouvoir s’offrir un sandwich de temps en temps.)
L’idée nous est venue quand on s’est rappelé de nos aventures d’enfance, on courait partout, on se lançait des pommes de pain comme grenade et les gros bâtons étaient nos super flingues. Dans notre imagination, les flingues était si énormes qu’on pouvait se propulser dans les airs uniquement grâce au recul. Ainsi est né Kick & Fennick.
Comment avez-vous créer les personnages de Kick et Fennick ?
Le principal personnage, Kick, est une représentation de nous comme enfants, et visuellement on s’est inspiré du frère de Vincent, qui n’est d’ailleurs plus si petit maintenant.Son nom vient du neveu de Laurens, un petit gamin blond super cool toujours en quête d’aventure dans son imaginaire, et qui s’appelle vraiment Kick. Ça tombait bien puisque la mécanique du jeu est basée sur le ‘kick’ (recul en français) de l’arme. On a toujours aimé le design de Mega-Man, ce qui a inspiré la forme de la combinaison portée par Kick dans le jeu. Quant à Fennick, son origine peut se trouver directement dans son nom puisqu’il est inspiré du fennec. Des animaux super mignons avec des oreilles 5 fois trop grandes pour leurs petites têtes.
Quel est votre film/jeu de robot préféré, et pourquoi ?
Difficile cette question, il y a bien trop de robots cool ! On aime beaucoup Le Géant de Fer, mais si on devait n’en choisir qu’un ce serait Wall-E, avec EVE, du film de Pixar. On adore les films d’animation, et ces deux personnages ressortent comme les plus exceptionnels jamais réalisés dans n’importe quel film. La ‘voix’ de Fennick est d’ailleurs inspirée des bruits que fait EVE dans le film.
Combien de temps vous a-t-il fallu entre le moment de l’idée, et une version plus ou moins complète du jeu ?
L’idée nous était venue il y a un moment, alors qu’on travaillait dans d’autres sociétés, et la production principale a pris un an et demi. Après ça, on a commencé à travailler sur la version PS Vita avec Abstraction Games, et le projet s’est avéré plus compliqué que prévu, ce qui a nécessité une autre année et demie de travail. C’était difficile, mais ça nous a aussi donné la chance d’améliorer encore plus le jeu. Ce sont les petits détails qui comptent !
À quoi les joueurs peuvent-ils s’attendre, et de quels détails êtes-vous justement le plus fier ?
On savait que comme nous n’étions qu’une équipe de deux, on était très limités niveau budget. On a donc respecté notre passion, et nos compétences, en mettant l’accent sur la mécanique de jeu et les animations. On a donc créé un jeu avec un excellent sens des mouvements et du poids, et qui possède un gameplay super efficace. Comme le gameplay nécessite de l’apprentissage, on a aussi travaillé sur une difficulté progressive afin que l’expérience de jeu soit aussi fluide que possible. Nous sommes très critiques sur notre travail, et c’est difficile de choisir la fonction dont nous sommes le plus fiers, mais je dirais justement les mouvements et la mécanique de jeu.
Quand est-ce que vous avez plongé dans le monde des jeux vidéo ? En tant que joueur et développeurs.
D’aussi loin qu’on se souvienne, on a toujours joué, on avait chacun la chance d’avoir des parents intéressés par les ordinateurs et la technologie.
Vincent : mon premier amour vidéoludique a été Monkey Island sur l’Atari 1024 ST. Je me souviens mettre l’alarme à 6 heures du matin pour jouer avant d’aller à l’école, et replonger dans le jeu en rentrant le soir.
Laurens : je passais des journées entières à jouer à Alley Cat et Captain Comic sur la 386 de ma mère. Quand j’avais 12 ans, mes parents sont partis en voyage voir mon grand frère de l’autre côté de la mer, et comme je ne pouvais pas venir avec eux, ils m’ont offert mon propre PC, avec une carte 3dfx Voodoo 2. J’étais complètement sous le charme des graphismes 3D des nouveaux jeux, et depuis je n’ai pas arrêté de jouer.
Quand à nos débuts dans l’industrie, on a tous les deux commencé comme stagiaires dans une petite boîte à Rotterdam, et c’est aussi là qu’on s’est rencontré. On a fait d’autres boîtes depuis, mais plus aucune n’existe. Après de nombreuses heures sur de gros projets, on a décidé de faire un jeu par nous-mêmes et voir ce dont on était capables.
Puisque nous célébrons les 20 ans de PlayStation, quel classique PS1 vous maintenait réveillé la nuit ? Quel titre vous a le plus influencé dans votre future carrière de développeur de jeux ?
Malheureusement nous n’avons jamais eu la chance d’avoir une PS1. Cependant on avait l’habitude d’aller chez le loueur de vidéos pour jouer à Tekken et Virtua Fighter. On se souvient avoir été complètement bluffés par les mouvements super fluides de ces jeux, à l’époque on pensait que c’était incroyablement réel. On a aussi beaucoup apprécié Cool Boarders, Final Fantasy 7, MGS et Resident Evil. Laurens louait Resident Evil tout le temps, et il invitait des amis pour leur faire peur en montant le volume de la TV juste avant que les chiens ne traversent la fenêtre.
Est-ce que vous avez des conseils pour les futurs développeurs qui nous lisent ?
Nous sommes dans les jeux vidéo depuis un moment maintenant, mais nous ne pensons pas être déjà capables de donner des conseils. S’il y a une chose de sûre, c’est que vous devez beaucoup, beaucoup, beaucoup aimer les jeux vidéo. Ça peut sembler être un job de rêve, jouer toute la journée, mais ça requiert beaucoup de travail et de longues heures. On adore les jeux car c’est la fusion ultime entre la technologie et la créativité, mais ça rend justement la création très difficile avec plein d’imprévus et de choses à apprendre. Il faut aussi savoir que beaucoup de studios ferment, d’autres ouvrent, ce n’est pas un travail très stable et il faut en être conscient. Maintenant qu’on vous a fait peur, il faut aussi dire que vous allez travailler avec des gens aussi passionnés que vous sur les jeux, et il n’y a rien de mieux que de voir une idée que vous avez eu prendre vie. C’est comme être le dieu d’un petit univers, et c’est génial.
Merci à Laurens et Vincent d’avoir pris le temps de nous répondre.
- Kick & Fennick est disponible sur PS Vita, et les membres PlayStation Plus peuvent le télécharger gratuitement jusqu’au 4 mars.
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