Compte-rendu des jeux testables de la PlayStation Experience 2016

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Compte-rendu des jeux testables de la PlayStation Experience 2016

Une journée pour essayer 17 des meilleurs jeux du salon

Tous ceux qui ont assisté à la conférence de presse de la PlayStation Experience la semaine dernière ont certainement attrapé le tournis, vu le rythme auquel a été présentée la sélection de jeux. Mais les sensations fortes étaient loin de s’arrêter là. En effet, alors même que les lumières revenaient sur le public en délire à la fin de la conférence, les rideaux qui bordaient l’extrémité de la salle s’ouvraient pour révéler deux immenses hangars. Une foule de stands de jeu s’étendaient sur une surface assez grande pour accueillir deux Boeing 747.

Même avec 17 heures proposées sur l’ensemble du week-end, il était impossible de tout essayer, mais j’ai fait de mon mieux. Avec la conférence, trois débats et la Capcom Cup, autant dire qu’il ne restait gère de temps à consacrer aux jeux samedi. Heureusement, la journée du dimanche s’annonçait plus dégagée. Après un petit étirement musculaire, il était temps d’enfiler des baskets confortables et de partir à l’assaut du salon. J’ai privilégié la variété et les facilités d’accès plutôt que les files d’attente de deux heures, qui m’auraient condamné à voir moins de dix jeux (je ne me suis toujours pas remis d’avoir manqué une plongée de sept minutes dans les donjons de Persona 5 ou l’affrontement contre d’immenses mastodontes avec une manette a PS VR Aim dans Farpoint).

Allez, accrochez vos ceintures, c’est parti.

Star Wars: X-wing VR Mission

Développeur : DICE/Criterion Games
De quoi s’agit-il ? Les développeurs de Burnout insufflent leur maîtrise des sensations fortes dans l’une des plus grandes sagas du Septième Art

De toute évidence, DICE avait pleinement conscience de l’attrait que suscite Star Wars aux yeux des professionnels et pas seulement du public. Alors que d’autres stands avaient scrupuleusement conservé les pods de démonstration verrouillés jusqu’à 10h, l’heure officielle d’ouverture du salon, les représentants de Battlefront ont eu la gentillesse de laisser discrètement entrer les quelques inconditionnels parmi les exposants qui espéraient passer cinq minutes dans une galaxie lointaine, très lointaine avant de revenir s’occuper de leurs propres stands.

Les joueurs qui possèdent un PSVR auront certainement les yeux aussi écarquillés que les miens en voyant la nouvelle mise à jour sortie cette semaine. Le jeu de tir version arcade concoctée par Criterion est l’un des titres incontournables pour apprécier à sa juste valeur le PlayStation VR. Gageons que les jurons vont fuser dans votre cockpit virtuel aussi rapidement que des chasseurs TIE s’éloignant de l’Étoile de la Mort.

Sonic Mania

Développeur : Headcannon/PagodaWest Games
De quoi s’agit-il ? D’un jeu de plates-formes à défilement horizontal avec des niveaux légendaires remis au goût du jour, ainsi que des environnements inédits

Si vous aimez autant Sonic que moi, rassurez-vous : bénéficiant de la bénédiction de Sega, ce véritable hommage aux heures de gloire de la franchise procure exactement les sensations qu’on peut attendre d’un titre Sonic de cette période. Quant à la jouabilité, elle correspond exactement à l’idée qu’on peut se faire d’une suite de Sonic 3 (& Knuckles). Après une (nouvelle) virée dans Green Hill Zone, avec des graphismes améliorés et quelques modifications apportées au gameplay, je peux confirmer que ce jeu n’a rien d’une nouvelle version bâclée.

Just Shapes & Beats

Développeur : Berzerk Studio
De quoi s’agit-il ? D’un jeu d’action rythmée en multijoueur pur et dur

Just Shapes & Beats

Une barre de son installée en bas de l’écran et un volume assourdissant : ce jeu d’action rythmée multijoueur pur et dur a su rivaliser avec les grosses pointures du salon. Malgré sa relégation dans l’un des recoins de la salle, ce jeu n’a eu aucun mal à se faire remarquer. Le titre annonce la couleur en décrivant de manière succincte l’aspect visuel et le style du soft. Just Shapes & Beats met quatre joueurs au défi de survivre à des vagues d’attaques bigarrées qui apparaissent fugacement à l’écran, allant des rayons énergétiques tirés rapidement aux coups de poing assénés par des boss, en passant par les silhouettes d’adeptes du kung-fu s’affichant en rythme avec la musique sous licence. C’est la seule fois où vous découvrirez la version de Mortal Kombat interprétée par les Immortals, accompagnée de visuels semblant sortir d’une pub délirante pour les peintures Dulux.

Future Unfolding

Développeur : Spaces of Play
De quoi s’agit-il ? D’une aventure mystérieuse dans une forêt où la faune et la flore sont très actives

Future Unfolding

Passons des sommets vertigineux de ce jeu d’esquive de rayons en rythme à un périple psychédélique dans une forêt en nous rendant d’un pas au stand suivant. Cette aventure en vue aérienne vous invite à explorer des environnements en traversant des feuillages multicolores et en parlant avec les animaux que vous croisez. Avec des éclaboussures artistiques hautes en couleur et un thème musical apaisant, on a d’abord l’impression de faire un voyage langoureux, mais le jeu laisse deviner des parcours plus sinistres à découvrir lors de parties plus longues.

Refactor

Développeur : NextGen Pants, Inc
De quoi s’agit-il ? D’un mélange de Tetris et de Metroid

C’est l’idée la plus simple de tout le salon : “un mélange de Tetris et de Metroid”. Vous guidez un cube capable d’effectuer des doubles sauts, de fendre les airs et d’écrabouiller les ennemis, afin de traverser les multiples salles bourrées de pièges d’un laboratoire. En découvrant des terminaux d’accès, vous pourrez repositionner des salles activées sur une carte quadrillée, et relier des portes pour entrer dans de nouvelles zones. Les salles ainsi constituées peuvent voir leur pesanteur modifiée, ce qui crée de nouveaux défis et secrets, même dans les sections déjà explorées.

Celeste

Développeur : Matt Makes Games
De quoi s’agit-il ? D’un jeu de plates-formes et de réflexion corsé qui vous met aux prises avec une montagne

Celeste

Ce jeu de plates-formes et de réflexion corsé a monopolisé la majorité de mon temps pourtant limité et il s’inscrit parmi les titres les plus irrésistibles présentés lors du salon. Conçu avec brio par les créateurs de Towerfall, chaque écran de Celeste constitue une mini-épopée consacrée à la survie. Il vous faudra sauter, négocier des stalactites et des plates-formes, et esquiver des chutes de rochers et de piques.

La fatigue musculaire limite votre capacité à vous agripper aux falaises pendant longtemps, tandis que l’aptitude de saut ne peut être régénérée qu’en récupérant des objets, ce qui nécessite une grande précision dans votre progression. Le jeu est brutal. Addictif. Et ce n’est qu’en mode normal. Si vous changez de niveau de difficulté, le nombre de plates-formes est considérablement réduit. Vous voyez à la place apparaître des portails mystérieux qui prolongent les sauts, tandis que votre sosie venant d’une autre dimension se lance à vos trousses en se clonant progressivement. Vous pouvez essayer la version classique en cliquant ici.

PaRappa The Rapper

Développeur : Japan Studio
De quoi s’agit-il ? D’une version remastérisée d’un jeu d’action rythmée légendaire sur PlayStation

Puisque l’intégralité du jeu était disponible dans la salle médiatique de PSX, je n’ai eu aucun mal à décider quel niveau choisir pour mes retrouvailles avec le chien rappeur créé par Masaya Matsuura : le Niveau 5: Full Tank (Réservoir plein), évidemment. Si vous ne le connaissez pas, sachez il s’agit d’un affrontement de rap accompagné par des basses qui décoiffent, qui vous oppose aux experts du rap que vous avez précédemment vaincus, alors que vous êtes dans la file d’attente des toilettes et que la situation se fait plus en plus désespérée. Ce niveau représente une compilation des meilleurs moments des étapes précédentes, à cela près que les paroles sont modifiées pour exprimer les envies pressantes des personnages (exemple : “Sous la neige ou sous la pluie, j’ai le sens funky/Mais maintenant, je dois soulager ma vessie”) Les graphismes du jeu sont aussi lisses et nets que dans n’importe quel jeu PS4 moderne.

Crash Bandicoot N.Sane Trilogy

Développeur : Vicarious Visions
De quoi s’agit-il ? Trois classiques du jeu de plates-formes remastérisés et réunis dans un pack unique


La mémoire musculaire, c’est assez génial. Ayant parcouru un nombre incalculable de fois le premier niveau de Crash Bandicoot en 1996, j’ai pu laisser mes doigts glisser automatiquement sur les touches et permettre à mes yeux d’apprécier les graphismes améliorés de cette version PS4 remastérisée. Dans cet habillage nouvelle génération, Crash et ses ennemis semblent plus proches d’un film de Pixar que de leurs anciens avatars en polygones grossiers. Somptueux. Avec trois titres inclus, ainsi que des fonctionnalités PS4 exclusives, ce pack fera le bonheur des amateurs de plates-formes à l’ancienne et des publics familiaux.

Starblood Arena

Développeur : WhiteMoon Dreams
De quoi s’agit-il ? D’un jeu de science-fiction et de tir multijoueur sur PSVR

Basé à Los Angeles, le studio de développement WhiteMoon Dreams a présenté son titre PlayStation VR lors du salon. Des pods de démonstration étaient proposés pour essayer ce jeu de science-fiction et de tir à bord de vaisseaux spatiaux, qui se déroule dans des arènes. Les premiers pilotes disponibles bénéficient d’une merveilleuse teinte digne d’un dessin animé. Chacun de ces combattants à l’esprit rebelle est accompagné d’un vaisseau aux propriétés spécifiques. En prenant part à un combat en mêlée générale contre l’IA, j’ai été agréablement surpris par la complexité des cartes. Une immense grotte abrite une multitude de tunnels en structure alvéolaire, bourrés de virages secs et de packs de santé, qui vous ramènent vers l’arène principale après un parcours sinueux.

Boundless

Développeur : Wonderstruck
De quoi s’agit-il ? D’une aventure proposant exploration et construction en génération procédurale et répartie sur plusieurs mondes

Boundless

Le titre multi de Wonderstruck en génération procédurale vous invite à construire des mondes. Il a fait bien du chemin depuis son annonce l’an dernier. Des mondes multiples emplissent les cieux au-dessus de vous. Pour y accéder, vous devez emprunter des portails créés par les joueurs. Leur taille est proportionnelle à la distance à parcourir. Chaque participant peut acquérir de manière permanente une parcelle de terrain, et progressivement terraformer le monde en construisant des structures tout seul ou avec l’aide d’un ami. Une fois votre colonie établie, vous pouvez créer des éléments, chasser ou bien ouvrir un magasin pour vendre des marchandises aux autres voyageurs. Visuellement plaisant, ce jeu met en scène des technologies captivantes.

Pyre

Développeur : Supergiant Games
De quoi s’agit-il ? D’un RPG en équipe créé par l’équipe de Bastion/Transistor

Le RPG en équipe de Supergiant Games risque fort de vous faire pousser des jurons involontaires et vigoureux face à sa beauté inhérente (en tout cas, c’est ce que j’ai fait. Et plus d’une fois). Les animations éblouissantes, les personnages conçus de manière admirable et la palette chromatique riche rappellent le Studio Ghibli. Composée une fois de plus par Darren Korb, la musique se fait à la fois fantaisiste et majestueuse.

J’ai adoré les petits détails, comme le fait de pouvoir passer le curseur sur des mots en surbrillance lors des dialogues afin d’afficher des explications sur le monde et ses habitants. Cependant, la pièce maîtresse du titre n’est autre que les combats. Il serait bien trop simpliste de décrire le jeu comme une version de NBA Jam dans un univers imaginaire, mais les affrontements à 3 contre 3 ont généré autant de ferveur sur le stand PSX. Les quelques parties rapides ont permis d’entrevoir des stratégies plus abouties. La manière dont le studio a su transposer les combats dans un mode multi supplémentaire en réseau local relève du génie.

Aaero

Développeur : Mad Fellows
De quoi s’agit-il ? D’un jeu hybride mêlant tir/ science-fiction et action rythmée

Aaero

Voici le fruit du mariage entre l’action rythmée et un jeu de science-fiction / de tir ! Vous pilotez un vaisseau dans des environnements futuristes tout en vous efforçant de rester aligné sur un rayon lumineux continu mais changeant. Si vous suivez la bonne trajectoire, vous rehausserez l’ambiance musicale du niveau et augmenterez votre multiplicateur de score. À certains moments, le gameplay change pour passer en mode de tir sur des ennemis ou boss multiples avant qu’ils ne vous attaquent. Je vous conseille d’y jouer avec des écouteurs.

Strafe

Développeur : Pixel Titans
De quoi s’agit-il ? D’un FPS à l’ancienne survitaminé où les victimes sont innombrables

Ce FPS de science-fiction à l’ancienne regorge de labyrinthes où vous attendent des hordes d’ennemis sanguinaires. Il n’y a qu’un seul moyen de les dissuader : tirer avec précision. Haletant et résolument gore, Strafe rappelle certains classiques du genre par son rythme et son acharnement, tandis que ses graphismes au nombre de polygones délibérément bas évoquent eux aussi une époque révolue.

Eitr

Développeur : Eneme Entertainment
De quoi s’agit-il ? D’un dungeon crawler isométrique inspiré par Dark Souls

Eitr

À ma grande honte, en essayant Eitr, j’ai trouvé la mort bien plus souvent que j’ai tué d’ennemis, mais cela n’a rien d’étonnant dans ce magnifique dungeon crawler isométrique inspiré par Dark Souls. La progression est lente et réfléchie, tandis que vous étudiez des pièges et des ennemis potentiels aperçus dans les dédales humides et froids. Quand j’ai commis l’erreur de me laisser emporter par l’enthousiasme en essayant quelques combos, la sanction est rapidement tombée. Histoire de compenser, Eneme Entertainment vous permet de conserver les objets récupérés même si vous mourez. Ce n’est pas du luxe dans ces premiers niveaux.

Absolver

Développeur : Sloclap
De quoi s’agit-il ? Dark Souls se met au kung-fu

En 1997, Square-Enix sortait sur PSone Bushido Blade, un jeu de combat de samouraïs proposant une modélisation réaliste des blessures. J’ai toujours été surpris que personne n’ait repris ce concept depuis. De toute évidence, le studio de développement Sloclap partage mon avis, ce qui m’a permis de découvrir l’une des meilleures surprises du salon.

De prime abord, on peut penser qu’il s’agit d’un énième ersatz de Dark Souls, dans lequel vous devez explorer des vestiges grouillant d’ennemis. Cependant, les mécaniques de combat proposent des techniques d’arts martiaux complexes et réalistes, qui ne manquent pas de vous captiver. Vous pouvez progressivement débloquer et personnaliser les enchaînements d’attaques et changer de garde instantanément en appuyant sur une touche.
J’ai été fasciné par les affrontements contre un joueur, qui se déroulent en trois manches maximum et où les feintes sont de mise.

What Remains of Edith Finch

Développeur : Giant Sparrow
De quoi s’agit-il ? D’un jeu qui prend son temps pour révéler le passé horrible d’une famille

Giant Sparrow, le studio à qui l’on doit The Unfinished Swan, revient avec un recueil de récits interactifs reliés par deux constantes. Tout d’abord, chaque histoire est consacrée à un membre de la famille Finch, du début du XXe siècle à nos jours. Ensuite, chaque récit se conclut par la mort de cette personne. Ce principe s’avère fascinant, mais également très dérangeant, comme j’ai pu le constater en parvenant rapidement aux derniers instants d’un des plus jeunes membres de la famille Finch lors de mon essai. Le fait qu’une voix contemporaine ait énoncé les circonstances dans lesquelles j’allais inexorablement mourir a rendu cette issue encore plus terrifiante.

Gang Beasts

Développeur : Boneloaf Games
De quoi s’agit-il ? D’un jeu de baston en multijoueur

Gang Beasts

Après cette plongée assez pesante dans des vies antérieures, j’avais bien envie d’une note finale plus légère, ce qui m’a conduit à terminer mon tour d’horizon par un stand où l’assistance déchaînée encourageait quatre joueurs s’affrontant dans les combats hilarants de Gang Beasts. Des personnages simples en gélatine ressemblant à un mélange de Baymax dans Big Hero 6 et de Morph, le personnage de la télévision pour enfants, tentent d’éliminer leur adversaire dans des arènes pleines de dangers. En quelques minutes, j’ai vu un combattant se faire propulser vers un train arrivant à toute vitesse, tandis qu’un autre était expulsé par un coup de tête d’une plate-forme pétrolière à laquelle ils tentaient tous désespérément de s’agripper. On pense un peu à Powerstone avec des personnages en pâte à modeler. Autant dire que ce jeu risque fort d’occuper vos soirées entre potes.

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