Le studio nous confie les secrets de ses expérimentations reptiliennes
Que serait Spider-Man sans sa galerie de redoutables super-vilains à affronter ? Marvel’s Spider-Man 2 avait déjà donné le ton en dévoilant les deux incontournables que sont Kraven et Venom pour les fans. Mais ce ne sont pas les seules têtes connues que vont affronter nos deux héros, Peter Parker et Miles Morales. Parmi leurs adversaires se trouve un autre personnage tout aussi indémodable : le Lézard. Et tout comme celles des autres têtes d’affiche de Marvel’s Spider-Man 2, l’apparence et la gestuelle du Lézard ont fait l’objet d’un travail titanesque.
« Quand nous travaillons sur un personnage Marvel, nous commençons par répertorier ses apparitions dans les comics, explique Jacinda Chew, directrice artistique senior chez Insomniac Games. Ensuite, nous collaborons avec Marvel afin d’en créer notre propre version. Il peut s’agir de l’adapter au gameplay ou à nos besoins scénaristiques. »
En l’occurrence, les joueurs remarqueront que le Lézard apparaît sous deux formes différentes. « Il y a un Lézard classique, avec sa blouse de laboratoire et son pantalon, poursuit Jacinda. Celui-ci est de taille humaine. Il est capable de communiquer avec Peter. Mais notre version du Lézard pousse tous les curseurs au maximum : plus grand, plus fort, plus féroce et bestial. Il ne porte plus aucun vêtement et a perdu toute humanité. Il est impossible de dialoguer avec lui. Ça fait toute la différence. »
Grâce à la puissance graphique de la console PlayStation 5, les adversaires de Spider-Man prennent une nouvelle dimension : vous avez déjà pu voir le niveau de détail terrifiant des dents acérées et de la langue baveuse de Venom. Mais qu’en est-il de la peau reptilienne du Lézard ?
« Nous avons étudié de nombreuses peaux à écailles, répond Jacinda. Ce qu’on ignore des reptiles, c’est que leur peau est extrêmement sèche. Les gens qui regardaient notre Lézard disaient souvent qu’il n’était pas assez luisant. » Cette impression est liée à l’idée que nous nous faisons de ces créatures : le personnage a donc une peau écailleuse, mais beaucoup plus humide que celle de véritables lézards.
« Nous lui avons également ajouté des pointes. En référence de conception, j’ai sélectionné des lézards réels aux allures plus préhistoriques, car certains spécimens ont l’air plutôt mignons et inoffensifs. Je voulais des modèles plus hérissés, plus ophidiens et agressifs. Nous souhaitions également que ses yeux reflètent son animalité. Par exemple, les pupilles des chats se dilatent la nuit. Nous avons appliqué cette caractéristique à ses yeux. Quand ils sont exposés à la lumière, leur pupille se contracte. Nous avons mené de nombreuses recherches pour recréer ce comportement en temps réel sur la PS5. »
Les puissants composants de la PS5 lui permettent aussi de simuler des mouvements musculaires réalistes. « Nous avons reproduit la cinématique des muscles à partir d’observations des mouvements d’animaux ou de comédiens que nous avons fait courir. Je trouve incroyable que nous ayons atteint ce niveau de précision dans le développement de jeux vidéo, mais c’est aussi subtil, car on ne remarque parfois la différence que si l’on désactive la simulation musculaire. »
Le Lézard imaginé par Insomniac a également la particularité de muer de façon assez spectaculaire. « Là encore, nous avons observé la nature. Nos artistes ont utilisé un programme permettant de simuler le mouvement de la peau qui vole au vent. »
C’est une chose de réaliser un modèle de personnage esthétiquement réussi, mais c’en est une autre de l’animer de façon à retranscrire sa brutalité primitive. Jacinda revient sur les idées mises en œuvre lors du processus d’animation. « Les lézards se déplacent au ras du sol. Ce n’est pas très impressionnant. Dans les comics, le Lézard est plutôt bipède et droit, comme un humain. Nous avons dû trouver un entre-deux. Notre Lézard est donc bipède, mais il a le dos courbé pour préserver son allure reptilienne. En mouvement, il donne à la fois une impression de rapidité et de lourdeur. L’équipe d’animation a réalisé un travail exceptionnel pour lui conférer cette force, ce poids et cette vitesse. »
Dans l’ensemble, Jacinda Chew, Marvel et l’équipe sont satisfaits de l’accueil des fans vis-à-vis du Lézard et des autres super-vilains. « Beaucoup de membres de l’équipe connaissent bien les comics, c’est pourquoi nous préparons ces teasers et révélations pour les fans impatients. Nous savons qu’ils ont hâte de voir le Lézard dans sa tenue de scientifique et de découvrir les événements qui vont l’amener à muter. C’est un plaisir pour nous d’offrir ces quelques aperçus aux joueurs. »
Marvel’s Spider-Man 2 arrive sur les consoles PlayStation 5 le 20 octobre.
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