Camel 101 nous parle de Those Who Remain, le thriller psychologique qui sort aujourd’hui sur PS4.
Those Who Remain est un thriller psychologique basé sur la peur primaire du « noir ».
C’est un voyage émotionnel à travers l’esprit d’un homme brisé et une ville engloutie par les ténèbres qui poussera les joueurs à remettre leurs croyances en question et, espérons-le, à obtenir une « bonne fin ».
En parlant de voyage, celui-ci a été long pour notre trio de développeurs. Nous avons lancé ce projet il y a plus de trois ans et notre but était de créer quelque chose de différent en concevant un jeu qui pourrait apporter un peu de neuf au genre horrifique. Dire que nous sommes heureux que notre jeu sorte aujourd’hui sur PS4 est un euphémisme.
Lorsque nous nous sommes lancés, un de nos objectifs était de créer un jeu effrayant sans utiliser de jump scares. Je n’ai rien contre les jump scares, mais j’ai l’impression que c’est un effet éculé, tant au cinéma que dans le jeu vidéo.
Un jump scare n’est efficace que quelques instants et une expérience effrayante ne peut pas être construite autour de moments d’effroi esseulés, surtout lorsque les joueurs s’attendent à ce que quelque chose se passe quand ils ouvrent une porte ou s’engagent dans un nouveau lieu. Au bout du compte, les jump scares deviennent prévisibles, perdent leur impact et, pour moi, deviennent agaçants.
Avec Those Who Remain, nous voulions créer un environnement qui serait opaque, oppressant, qui susciterait de la peur sans plus d’artifice. Le principe du jeu est que les joueurs ne peuvent pas aller « dans le noir ». Des silhouettes étranges arpentent les ténèbres et tueront tout ce qui s’approchera d’elles. La lumière est le seul moyen de les repousser.
Ces « ombres » sont présentes partout où il fait noir. Et puisque le jeu se déroule dans une ville plongée dans les ténèbres… elles prolifèrent comme bon leur semble.
Cela veut dire que les joueurs sont toujours encerclés. Elles les observent constamment et leur regard les suit toujours.
Et si une zone de lumière peut vous donner l’impression que vous êtes en sécurité, sachez qu’il suffit qu’une ampoule éclate pour que ce soit votre fin…
Alors que les joueurs s’adaptent à ces mécaniques, nous en introduisons de nouvelles (avec de nouvelles créatures). Les règles qu’il fallait suivre jusque-là voleront en éclat et les joueurs devront s’adapter et repenser leurs stratégies.
Nul besoin de montrer une brochette de têtes tranchées pour instiller la peur chez le spectateur. Il suffit simplement de susciter les bonnes émotions. Une scène gore peut être efficace, choquante, mais nous sommes convaincus qu’une tension psychologique aura un meilleur effet sur la durée.
Mélangez la peur de l’inconnue, la peur du noir et les émotions humaines que nous craignons parfois (celles du personnage) et vous obtiendrez Those Who Remain.
Il existe bien des séquences où vous croiserez des monstres, où vous devrez fuir et vous cacher, mais ce n’est pas le cœur du jeu.
Oh, et peut-être plus encore ?
Cette ville est liée à un endroit « autre », à une réalité alternative qui ressemble à une version distordue de notre monde. Tout comme un miroir et le reflet qu’il vous renvoie, ces deux réalités sont connectées. Ce qui se déroule dans l’une de ces réalités affecte l’autre.
Les « ombres » n’existent pas dans cet « autre endroit », mais il y a d’autres dangers, et les règles changent lors de votre traversée.
Nous ne voulions pas seulement créer un environnement terrifiant. Nous voulions aussi raconter une bonne histoire, une histoire qui touche à certains sujets sensibles qui ne sont que trop peu abordés aujourd’hui, comme le suicide et le harcèlement.
Nos personnages font vivre cette histoire. Ils ne sont ni bons ni mauvais. Ce sont des êtres humains qui parfois ont fait de mauvais choix ou de mauvaises actions. Mais quelque chose les y a poussés. Personne à Dormont n’est « méchant » parce que le scénario l’exige. Même l’antagoniste principal n’est pas le mal incarné. Ses actions sont critiquables, mais nous aimerions connaitre votre avis une fois que vous aurez terminé le jeu.
Même s’il s’agit d’une histoire unique, vous éprouverez certainement des sensations familières en explorant Dormont.
Le décor s’inspire grandement de Twin Peaks et de Stranger Things et, même s’il ne s’agit pas tout à fait d’œuvres « d’horreur » à proprement parler, l’histoire de ces deux séries se déroule dans une petite ville américaine pleine de secrets peu reluisants. C’est ce que nous cherchions à faire ici.
Nous sommes des grands fans de l’horreur et nous avons ajouté quelques références et quelques Easter eggs à découvrir au fil du jeu. Nous espérons que vous vous amuserez à les découvrir.
Surtout, nous espérons que vous apprécierez votre séjour à Dormont.
N’oubliez pas que les choses ne sont pas toujours ce qu’elles sont et que chacune de vos actions aura des conséquences.
C’est à vous de décider si la fin de l’histoire d’Edward sera bonne, ou non…
Nous sommes vraiment très heureux de pouvoir vous ouvrir les portes de Dormont.
Oh, et n’oubliez pas de laisser une lumière allumée.
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