Très, très, très dur !
« Vous aimez les jeux difficiles ? »
Ainsi débute mon périple dans le royaume diabolique du Dieu déchu, l’antagoniste principal de Lords of the Fallen, le nouveau RPG fantasy de Tomasz Gop et CI Games.
Toujours marqué par mes innombrables échecs dans Dark Souls, je réponds sans hésiter : « Oui, j’aime la difficulté, La réplique enjouée de Tomasz n’est pas ce qu’on pourrait qualifier d’encourageante. Parfait ! Mais vous allez quand même mourir… beaucoup. »
Et il n’a pas tort. Producteur exécutif de la petite équipe créative de CI Games en Pologne, Tomasz a une attitude amicale qui cache le cœur sombre de l’homme responsable du RPG fantasy le plus brutal, le plus éprouvant, et pourtant le plus gratifiant qu’on puisse trouver sur PlayStation 4.
J’ai rejoint Tomasz à la gamescom 2014 pour tester la “seconde dimension” de Lords of the Fallen, un monde parallèle dans lequel Harkin, le personnage principal du jeu et pécheur invétéré, fera de nombreuses visites au fil de sa quête sanglante.
« C’est un point important dans le jeu, m’explique Tomasz alors que j’affronte les premières brutes armées d’épées qui me barrent la route. À mesure que le joueur découvre ces deux mondes, il est guidé vers une décision cruciale qui influe sur le déroulement de l’histoire. Ces deux perspectives différentes permettent donc d’orienter le jeu et le personnage dans une direction particulière. »
Tomasz explique que les joueurs seront libres de changer de monde à tout moment ; en ce qui me concerne, j’en suis à la seconde visite de Harkin. « La première fois que vous pénétrez dans un monde, vous devez l’explorer de fond en comble, repérer les lieux et vous familiariser avec les ennemis que vous aurez à combattre. Mais je vous ai fait commencer un peu plus loin pour que vous puissiez essayer un combat contre un boss. »
Les joueurs suivent un trajet prédéfini, mais ce ne sont pas les zones cachées et les passages secrets qui manquent. « Les ennemis vaincus peuvent vous donner une clé ou ouvrir une zone secrète, explique Tomasz. Vous pouvez en profiter pour améliorer votre niveau ou obtenir quelque chose qui vous donnera l’avantage face au boss. C’est au joueur de décider. »
Après avoir terrassé plusieurs ennemis de base qui m’ont tout de même donné du fil à retordre, je prends conscience de la véritable difficulté de Lords of the Fallen en atteignant l’arène du boss de ce niveau, le Guardian Lord, un gigantesque chevalier qui me massacre en quelques secondes avec ses deux épées.
« La courbe d’apprentissage est raide pour les nouveaux joueurs, explique Tomasz, mais nous ne voulons pas qu’ils se sentent constamment sanctionnés. Si vous apprenez comment les ennemis attaquent et que vous vous y adaptez, vous devriez finir par vous en sortir. Nous avons également ajouté des points de sauvegarde avant chaque boss, donc si vous mourez très vite, vous n’êtes pas renvoyé au tout début du niveau. »
Des éléments récurrents ne tardent pas à apparaître. En plus des stratégies habituelles de parade, d’esquive et d’attaque, on se rend compte qu’il peut être très utile d’exploiter l’environnement. Après plusieurs tentatives ratées, Tomasz me donne un indice : « Essayez d’éteindre les lanternes sur le côté. Ça ne va pas lui plaire et il va essayer de les rallumer. »
L’utilisation astucieuse de l’environnement est un élément important qui distingue Lords of the Fallen d’autres RPG à l’ambiance sombre. « C’est une chose que nous avons essayé d’implémenter dans un maximum d’endroits, indique Tomasz. Nous voulons que les combats aillent au-delà des affrontements directs, nous voulons que les joueurs réfléchissent à chaque fois au lieu de se contenter d’attaquer avec leur arme principale. »
Quelques sorts bien choisis peuvent aussi être efficaces : « Vous ne pouvez pas jeter des sorts à tout va. Ils font de gros dégâts, mais se rechargent lentement, ce qui veut dire que vous devez les utiliser judicieusement. »
La victoire, quand elle arrive enfin, s’obtient avec la satisfaction de l’avoir réellement méritée, mais sans la frustration d’avoir été sanctionné sans pitié. On en retire l’impression d’un monde dans lequel il serait facile de se perdre pendant des heures, ce que les joueurs de PS4 pourront faire quand le jeu sortira le 31 octobre de cette année.
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