Tim Schafer entre dans les détails de cette aventure bientôt disponible
Vous n’êtes sans doute pas passés à côté de cette friandise bigarrée qu’est Day of the Tentacle Remastered, actuellement disponible dans la sélection de jeux PlayStation Plus de janvier. Si vous n’avez pas encore essayé ce grand classique du ‘point and click’, mon regard désapprobateur devrait vous faire changer d’avis. Allez ! Téléchargez-le et vous serez pardonné.
Pour les autres fans, ceux qui apprécient le travail d’orfèvre de Double Fine (et auparavant de LucasArts), vous attendez sans aucun doute impatiemment Full Throttle Remastered prévu dans les mois à venir sur PlayStation 4 et PlayStation Vita. Et vous n’êtes pas les seuls ! Même le fondateur de Double Fine a hâte de remettreBen, le biker fan de heavy metal, sur sa moto pour le voir travers le 21e siècle auréolé de gloire, lui qui a fait ses débuts en 1995.
“Les fans des vieux jeux d’aventure, de Sony comme de Disney, étaient nombreux et ils soutenaient tous ce projet. C’était génial,” nous explique Tim. “Full Throttle a été le plus gros succès de ces jeux [à cette époque et dans ce genre] et il ne nous a donc pas été difficile d’argumenter en faveur de sa remasterisation, même si ça impliquait pas mal de travail supplémentaire. Mais le jeu en valait la chandelle, car il avait le potentiel de surpasser tous les jeux que nous avions remasterisés.
Comme pour Day of the Tentacle, Grim Fandango et les jeux Monkey Island , Full Throttle Remastered va subir plus qu’un rafraîchissement. De toutes nouvelles illustrations, des animations et décors en 3D haute résolution, des effets sonores et de la musique améliorés et non compressés, un navigateur de concept art et des commentaires des créateurs du jeu original.
“On a pris beaucoup de plaisir à faire ce dernier bonus,” rapporte Tim. “On a rassemblé une partie de l’équipe de développement pour enregistrer les commentaires. On y découvre des histoires sur le jeu que je n’avais jamais entendues auparavant, c’est génial, tout comme de retrouver les objectifs qu’on avait en tête à l’époque.
“L’un des premiers éléments à être sorti de ce processus, c’était notre volonté, au début du développement de Full Throttle, de faire un jeu léché qui ne soit pas trop cartoonesque, un peu adulte en somme. À l’époque, ce genre de visuels n’était pas aussi courant qu’aujourd’hui.”
Si cette pépite visuelle a donné à Full Throttle ce style artistique inimitable que le rafraichissement n’a fait qu’améliorer, elle nous a aussi posé des défis uniques, comparé aux titres Remastered faits jusqu’à présent.
Les joueurs des années 90 se souviennent probablement du jeu LucasArts Star Wars: Rebel Assault, développé en parallèle au moteur d’animation INSANE (INteractive Streaming ANimation Engine). L’objectif était de pouvoir intégrer des ‘full motion videos’ compressées aux jeux, c’est à dire des visuels photoréalistes, ce qui était relativement rare à l’époque.
“Dans la séquence Mine Road de Full Throttle, nous avons utilisé le moteur INSANE de Rebel Assault pour générer la route en continu et qu’elle défile sous forme de film pré-rendu,” explique Tim.
“Ça a été mon pire cauchemar pendant toute la remasterisation du jeu. Il nous a fallu pour ainsi dire re-refaire les rendus, image par image, puis les coloriser. Ça prend un temps fou. Malgré tout, j’ai vraiment hâte que les joueurs aient de nouveau accès à ce trésor.”
Mais à part la recolorisation de la majorité du jeu pour le remettre au goût du jour, le retour de Full Throttle est de toute évidence un grand événement pour Tim. Notamment pour son mélange mémorable de personnages hauts en couleur, bien qu’il recommande de ne pas s’aventurer dans les bars de bikers qui ressembleraient à ceux du jeu.
“Je n’aimerais pas du tout aller boire dans les mêmes rades que Nestor et Bolus,” dit-il en riant. “Ils sont du genre à se faufiler derrière vous pour vous balancer un coup de pied de biche. Ça ne fait envie à personne.”
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