Lundi dernier, c’était Halloween. Nous vous avons concocté une liste des films d’horreur préférés de notre communauté sur MUBI ! Voici les plus populaires, mais il y en a beaucoup d’autres à découvrir.
Vampyr, ou l’étrange aventure de David Gray (Carl Th. Dreyer, Allemagne / France)
Ce sont nos amis de The Criterion Collection qui en parlent le mieux : avec Vampyr, ou l’étrange aventure de David Gray, le réalisateur danois Carl Theodor Dreyer montre toute l’étendue son talent pour créer une atmosphère hypnotisante et austère ainsi qu’une imagerie profondément dérangeante (La Passion de Jeanne d’Arc et Jour de colère) et les appliquer au film d’horreur. Pourtant, le résultat, qui raconte l’histoire d’un étudiant en sciences occultes assailli par diverses forces surnaturelles et les habitants démoniaques d’un petit village près de Paris, est quasi inclassable : la maîtrise incroyable de la caméra, du montage et de la superposition des sons créé une ambiance cauchemardesque et terrifiante. Avec ses brumes épaisses, ses faux lugubres et ses échos macabres, Vampyr, ou l’étrange aventure de David Gray est l’un des plus grands frissons du cinéma.
Disponible dans les pays suivants : Royaume-Uni, Irlande
Répulsion (Roman Polanski, Royaume-Uni)
“À la suite de son premier succès international, Le Couteau dans l’eau, Roman Polanski a réalisé cette histoire de psychose, controversée et glaçante. Catherine Deneuve incarne Carol, une jeune beauté fragile et frigide, recluse dans son appartement londonien et laissée seule par sa sœur, partie en vacances. Elle est bientôt hantée par des spectres réels et imaginaires, et sa folie prend un accent violent et hystérique. Avec ses détails dérangeants et le talent de Polanski pour transformer un endroit clos en tableau d’émotions, Répulsion est une odyssée surréelle qui entraîne l’esprit sur le chemin tortueux de l’horreur. Il reste l’un des thrillers psychologiques les plus choquants du monde du cinéma.” —The Criterion Collection
Disponible dans les pays suivants : France, Belgique, Pays-Bas, Irlande, Portugal, Espagne, Danemark, Finlande, Norvège, Suède, Autriche, Allemagne, Suisse, Luxembourg
Suspiria (Dario Argento, Italie)
Largement considéré comme le film d’horreur le plus choquant et le plus hallucinant de toute l’histoire du cinéma, et décrit par son réalisateur Dario Argento comme “une descente aux enfers expérimentale”, Suspiria raconte l’histoire d’une jeune danseuse classique américaine, incarnée par Jessica Harper, qui arrive dans une prestigieuse académie de danse européenne et se retrouve confrontée à une série de morts aussi étranges qu’horribles. Bourré de violence insidieuse, d’effets spéciaux ultra gores et de décors impressionnants, Suspiria est un chef d’œuvre de gothique macabre.
Disponible dans les pays suivants : Australie, Nouvelle-Zélande
The House of the Devil (Ti West, États-Unis)
“Le film d’horreur bouillonnant de Ti West fourmille d’icones cultes, passées et présentes, de la mère de famille du film Cujo, Dee Wallace, à la muse du mouvement mumblecore, Greta Gerwig. Le grain du film le transforme en objet abandonné, trouvé sur les lieux et à l’époque de son déroulement (une version de film d’horreur d’une ville étudiante américaine dans les années 80), qu’il recréé avec fidélité. Mais West n’est pas pour autant parti dans un trip nostalgique, il ne distille pas ses pièges à souvenirs à l’écran pour leur valeur sentimentale. Il cherche quelque chose de plus intemporel : l’instillation d’une peur paralysante.” —Time Out New York
Disponible dans les pays suivants : Danemark, Finlande, Norvège
Morse (Tomas Alfredson, Suède)
Le réalisateur suédois Tomas Alfredson associe l’amitié, le rejet et la loyauté dans un tableau dérangeant de l’adolescence, à l’atmosphère noire mais poétique et étrangement tendre. Morse est une adaptation du roman à succès de John Ajvide Lindqvist, Laisse-moi entrer. Oskar, 12 ans, est un solitaire. Il a du mal à s’intégrer à l’école et reste souvent seul à la maison lorsque sa mère travaille de nuit. Un soir, il rencontre la mystérieuse Eli. Une douce romance nait entre eux. Oskar apprend à surmonter ses tourments et découvre le terrible secret d’Eli et ce qui la relie aux terribles événements qui terrorisent la ville. Il doit aider Eli à s’enfuir pour survivre, au risque de rester et mourir.
Disponible dans les pays suivants : Italie, Portugal, Espagne, Suisse
Survival of the Dead (George A. Romero, États-Unis)
“Dans un monde où les morts sortent de terre pour menacer les vivants, le soldat dur à cuire Crocket (Alan Van Sprang) et sa bande de déserteurs militaires luttent pour leur survie dans cet éternel chaos. À la recherche d’un endroit où “toute cette merde ne les atteindra pas”, ils rencontrent le patriarche banni Patrick O’Flynn (incarné avec brio par Kenneth Welsh), qui leur promet un nouvel Éden sur l’île de Plum. Une fois sur place, la bande se retrouve mêlée à une lutte du fond des âges entre la famille O’Flynn et le clan rival des Muldoon. En réalité, Patrick avait été banni de l’île parce qu’il estime qu’un bon zombie est un zombie mort, alors que les Muldoon pensent qu’il ne faut pas tuer les personnes contaminées mais s’en occuper jusqu’à la découvert d’un antidote. Cependant, leur rêve d’une société stable s’écroule petit à petit : les morts-vivants, qui demeurent enchainés dans les maisons, font semblant de mener une existence normale… et les conséquences n’en sont que plus sanglantes. Une lutte désespérée pour la survie déterminera si les morts et les vivants peuvent coexister.
De tels thèmes apocalyptiques ont longtemps hanté George A. Romero, pour le plus grand plaisir de ses légions de fans. Il suit cette fois les aventures de Crocket, un personnage secondaire de son précédent film, Chroniques des morts-vivants, pour dérouler un nouveau scénario de fin du monde. Dans ce film, Crocket faisait une brève apparition avec sa bande pour s’approprier les vivres des héros sous la menace. Pour le nouveau voyage de Crocket, Romero fait une chose dont la plupart des réalisateurs de films d’horreur ont oublié l’importance ces dernières années : il utilise le genre pour traiter des questions de société. Cinéaste conscient de la situation actuelle, Romero crée un monde dans lequel il peut disséquer la condition humaine tout en trouvant de nouvelles façons originales d’exterminer des cannibales.
Survival of the Dead de George A. Romero est également une version piquante du genre western. Il peut être vu comme un hommage aux Grands espaces de William Wyler, une fresque dans laquelle des clans entêtés luttaient entre eux tandis que de plus gros problèmes faisaient rage. Pas besoin de chercher très loin : aujourd’hui, dans les unes des journaux, on trouve sans cesse des exemples de telles fractures et on comprend facilement comment elles peuvent empêcher la résolution de conflits plus importants.
N’ayez crainte, Romero est toujours bien déterminé à vous fournir votre dose de frissons gores et macabres, mais il ne pourra s’empêcher d’y ajouter une petite parabole sanglante. Alors, de quel côté serez-vous ? Celui des morts ou celui des vivants ?” —Festival international du film de Toronto
Disponible dans les pays suivants : Danemark, Finlande, Norvège, Suède
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