
Le RPG est de retour avec Romancing SaGa -Minstrel Song- Remastered International, disponible sur PS5 et PS4 le 9 décembre !
Les Dieux ont crée l’Homme, et l’Homme a crée des histoires.
Completement retravaillé avec des graphismes HD et des améliorations de la qualité de vie pour une expérience de jeu plus fluide, Romancing SaGa -Minstrel Song- Remastered International est parfait tant pour les fans de longue date que pour celles et ceux qui découvrent un jeu SaGa pour la première fois.
Avant de retourner dans le monde de Mardia, j’ai eu l’honneur de m’entretenir avec M. Akitoshi Kawazu, le créateur de la franchise SaGa ainsi que producteur et directeur de la version 2005. M. Kawazu a eu l’amabilité de répondre à quelques‑unes de mes questions sur le jeu, les 36 ans d’histoire de la franchise SaGa et sur ses réflexions.
Pouvez‑vous nous raconter comment vous avez eu l’idée de créer le premier Romancing SaGa ?
J’ai toujours voulu créer un RPG dans un monde grand fantasy à la manière du Seigneur des Anneaux. Avec notre expérience précédente et les nouvelles plateformes disponibles, je savais qu’il était temps pour moi de relever ce défi.
Et Romancing SaGa -Minstrel Song- lui a succédé. Quels ont été les défis associés au développement de la version 2005 sur PlayStation 2 ?
Notre plus grand défi a été de comprendre jusqu’où nous pouvions pousser les limites de la PS2. De nouveaux membres de l’équipe voulaient exprimer des émotions différentes de celles présentes dans la version d’origine, mais si nous nous en éloignions trop, le résultat ne serait plus fidèle à l’original.
Dans la version PS2, le pixel art utilisé à l’origine a été remplacé par de la 3D. Côté combats, de nouveaux systèmes tels que la gestion des BP ou les combos ont été introduits, ajoutant une couche de stratégie à chaque affrontement. La musique, composée par Kenji Ito, a été réarrangée, offrant aux joueurs une expérience d’écoute nouvelle et puissante, même s’ils étaient familiers des originaux. De plus, des fonctionnalités comme un système de classes et de maîtrises ont été ajoutées, reflet des tendances de l’époque, rendant le jeu plus accessible et confortable à jouer.
Cela a dû être quelque chose de voir le jeu reprendre vie dans cette version sur PS5. Comment se sont passées les discussions avec Square Enix au sujet du remaster ? Quelles étaient vos impressions à ce moment‑là ?
Un autre remake complet aurait été nécessaire pour exploiter pleinement la puissance de la PS5, et ce n’était pas l’objectif de ce projet. Cela dit, nous savions que nous ne voulions pas gâcher le potentiel offert par ces performances élevées : nous avons donc essayé plusieurs approches pour voir ce qu’il était possible de faire. Nous avons également débattu des types d’ajouts que nous souhaitions inclure.
Dans la version remasterisée, de nombreux nouveaux éléments et améliorations ont été inclus pour améliorer l’expérience du joueur. De nouveaux personnages jouables ont été ajoutés, ainsi que des boss supplémentaires d’une difficulté relevée, conçus pour mettre à l’épreuve même les vétérans les plus expérimentés. Un nouveau scénario, écrit par Akitoshi Kawazu, étend l’histoire et l’univers de l’original, et la musique de Kenji Ito a été réarrangée, offrant une expérience d’écoute nouvelle et dynamique. De plus, des fonctionnalités de qualité de vie — telles qu’une interface utilisateur améliorée, une option pour accélérer les combats et la possibilité de continuer sa sauvegarde après avoir fini le jeu — rendent celui‑ci plus accessible et agréable pour les joueurs, débutants comme vétérans.
Romancing SaGa possède une longue histoire : plus de 30 ans maintenant ! Qu’est‑ce qui fait de cette franchise une référence du RPG et la rend toujours aussi agréable à revisiter ?
Je pense que c’est parce que nous avons priorisé la liberté des joueurs. Les jeux sont appréciables parce qu’ils suivent un certain nombre de règles, mais ces règles ne sont pas amusantes si elles ne conviennent qu’aux envies des designers. Une grande partie de l’attrait de ce jeu est qu’il marque l’esprit des joueurs longtemps après y avoir joué.
Comment l’histoire de Romancing SaGa -Minstrel Song- Remastered International diffère‑t‑elle de la version originale ?
Les bases de l’histoire ainsi que son déroulement restent les mêmes, mais nous avons ajouté de multiples éléments rappelant de courtes histoires fantastiques pour que les joueurs puissent profiter un peu plus du lore du jeu.
Dans cette version remasterisée, de nombreux nouveaux événements absents de la version originale de 1992 ont été ajoutés. De nouvelles histoires, notamment la présentation de la Brigade des Volontaires, ainsi que des épisodes supplémentaires approfondissant le développement de certains personnages, comme Marina et Flammar, sont désormais jouables. Il y a également des événements spéciaux ne pouvant être vécus qu’au cours d’une deuxième partie, offrant plus de profondeur et de rejouabilité aux joueurs.
Parmi les nombreux protagonistes de Minstrel Song, lequel préférez‑vous ? Pouvez‑vous expliquer pourquoi ?
Je pense que le personnage qui se rapproche le plus d’un véritable protagoniste est pour moi Albert, un jeune homme marqué par les caprices du destin.
Un des éléments les plus marquants de ce titre est la direction artistique de Tomomu Kobayashi. Pouvez‑vous nous dire pourquoi vous avez choisi d’utiliser son art pour ce jeu ?
Nous avons travaillé avec Tomomi Kobayashi parce que son utilisation de lignes délicates et de couleurs chatoyantes incite le joueur à laisser libre cours à son imagination. J’irais même jusqu’à dire que l’équipe de développement, moi y compris, a été encore plus stimulée que les joueurs. La raison pour laquelle les personnages prennent vie peut être directement liée aux designs de Kobayashi‑san.
Par rapport au ménestrel mentionné dans le titre : dans la franchise Romancing SaGa, un barde apparaît dans chaque épisode. Pour vous, quel est le rôle du ménestrel ?
Le ménestrel est présent pour offrir une vision objective du monde. Bien qu’il compâtisse aux protagonistes, c’est quelqu’un qui aime tout ce qui l’entoure, y compris les ennemis qui l’habitent. Je n’aime pas quand une histoire met tellement l’accent sur les émotions des protagonistes qu’elle en délaisse les autres aspects du monde : nous avons donc décidé d’inclure des personnages capables d’offrir une vision plus universelle de cet univers.
En ce qui concerne la musique du titre : le remaster semble l’avoir mise encore plus en valeur, rendant l’expérience de jeu encore plus agréable. Dans la version PlayStation 2 de Romancing SaGa -Minstrel Song-, de nombreux morceaux de la version originale de Romancing SaGa ont été réarrangés et de nouveaux morceaux ont été créés. Pouvez‑vous partager certaines anecdotes ou histoires sur l’arrangement ou la composition de ces nouveaux morceaux ?
Nous avons réarrangé la musique afin de tirer avantage des capacités offertes par la PS2. Kenji Ito, qui a composé la bande‑son originale, a largement contribué à ce projet : ses nouveaux arrangements et ses morceaux inédits ont fait vibrer, et parfois pleurer, les ingénieurs du son.
Pendant longtemps, la franchise Romancing SaGa a été principalement développée pour le public japonais. Que pensez‑vous de la sortie en dehors du Japon de Romancing SaGa -Minstrel Song- Remastered International, soutenue par Red Art Games et désormais traduite en quatre langues européennes ?
Mes décisions à l’époque ont fait que l’original n’est pas sorti en dehors du Japon pendant très longtemps. Je suis extrêmement heureux que mon travail puisse maintenant être apprécié dans les contrées où le genre de la fantasy est né, dans la langue des personnes qui y vivent.
Comment aimeriez‑vous voir la franchise SaGa se développer à l’avenir ? Y a‑t‑il de nouvelles directions ou des défis que vous souhaiteriez explorer ?
J’aimerais continuer à proposer des RPG fantastiques aux joueurs, notamment en réalisant des remakes de titres précédents.
Un grand merci pour votre temps, M. Kawazu !
Et merci, cher lecteur, d’être arrivé jusqu’ici ! Le jeu sera disponible le 9 décembre sur le PS Store, sur PS5 et PS4.








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